4.1.09

Rien depuis preque 3 ans!


Pas le temps. Et pourtant, il y aurait beaucoup à dire.

Les grands explorateurs ont du inventer de nouveaux outils pour découvrir le monde. Nous aussi, aujourd'hui, devons inventer de nouveaux instruments pour gérer celui que nous avons créé et développer de nouvelles manières de progresser.


17.2.06

Jeter le bébé avec l'eau du bain

Faisons attention de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Ce n'est pas parce que les entreprises font parfois des erreurs dans leurs démarches de responsabilité sociale qu'il faut les condamner en bloc. Ne tombons pas dans le travers de "la grande mascarade" (Evelyne Lubbers). http://www.humanitaire.ws/plus_info.php?idnews=391

Créativité et Innovation

Il faut faire preuve de créativité pour trouver des solutions aux problèmes du monde. Il faut permettre aux gens qui en ont d'utiliser leur créativité. Même si cela conduit à des erreurs. Les erreurs font partie de l'apprentissage et du progrès. Il faut les permettre et les accepter.

21.1.06

Entreprises et action humanitaire

Comment les entreprises peuvent-elles s'engager dans l'action humanitaire ?
Peuvent-elles le faire, ou n'est-ce pas leur sujet ?
L'entreprise étant un groupe d'individus, ceux-ci peuvent soutenir une action humanitaire, aidés par leur organisation, mais qui doit rester neutre quant aux buts lucratifs qu'elle poursuit.
www.humanitaire.ws

1.9.05

Katrina

L'épreuve d'une Amérique aveuglée.
Les catastrophes naturelles font réfléchir.
Mais c'est dommage de ne pas pouvoir réfléchir sans.

Comment prévenir les catastrophes naturelles ? Le peut-on ?

3.6.05

La Revue Durable

La meilleure revue de vulgarisation sur le développement durable, en français :
http://www.larevuedurable.com/index.html

10.3.05

Une autre manière de lire le protocole de Kyoto

La Russie, comme les autres pays industrialisés qui ont signé le protocole, doit réduire son émission de gaz à effet de serre en deçà de son niveau de 1990. Mais sa prodution industrielle a tellement baissé qu'elle est largement en dessous de son niveau de 1990. La Russie devrait donc pouvoir vendre des droits d'émission aux pays qui en ont besoin, ou qui souhaitent réaliser des investissements de nature à diminuer l'émission de gaz à effet de serre dans les pays en développement. On a fait une estimation de ce qu'elle pourrait engranger ainsi : 900 millions de tonnes de CO2 par an, à négocier sur le marché des droits à polluer, soit probablement 10 milliards de dollars par an, selon une estimation des cours possibles.
Malgré tout, Toyko n'est pas mauvais et la ratification par la Russie pas cynique, car c'est le symbole et la pression publique qui comptent. Et qui dit que la Russie trouvera les acheteurs pour ses droits négociables ?
A suivre...

Les femmes cadres et leur carrière

Dans son numéro de mars 2005, la Harvard Business Review publie un article sur les femmes américaines cadres qui "ramp-off". C'est à dire qui, tout simplement, s'arrêtent dans leur carrière, qui quittent les rails. Bien sûr, l'auteur met en avant les raisons habituelles : vie familiale (enfants et parents), rigidité des employeurs, glass ceilling, etc, et le gâchis que cela représente pour l'économie, mais ce qu'il sous-entend aussi, c'est que les femmes sont plus convaincues de la nécessité de relativiser le confort matériel procuré par le revenu du travail. Une heure à lire une histoire à ses enfants ou à aider sa communauté vaut dans certains cas bien plus qu'une heure au bureau.
Les femmes à haut revenu qui s'arrêtent de travailler le font aussi car elles veulent dire aux autres "regardez-vous, pourquoi courrez-vous ainsi ?"
Ceci nous permet de comprendre pourquoi "all in all" si les femmes font des pauses (celles qui peuvent se permettre de faire des pauses), c'est globalement pour prendre du recul par rapport à une vie qui devient artificielle et dans laquelle seul le court terme compte et ceci même si , lorsqu'elle retournent travailler, elles ont des salaires jusqu'à 40% plus bas qu'avant.
On remarque aussi que ce sont les femmes les plus diplômées qui ramp-off. Oui, d'une part car les femmes poursuivent leurs études plus que les hommes et plus que nécessaire car elles n'ont pas envie de s'engager dans la vie professionnelle qu'elles voient autour d'elles (contrairement aux hommes qui sont souvent plus pragmatiques : à 25 ans, il faut aller travailler), d'autre part car ce sont celles-ci qui comprennent le plus intelligemment la course en avant de la société.
Beaucoup d'entreprises n'ont pas compris que ces femmes-là s'en fichent de ne pas retrouver le rang et le salaire qu'elles avaient avant. Les entreprises devraient comprendre que ce qui compte pour elles, c'est la contribution à l'évolution de la société au sens large. Leur capacité à pondérer les choses et à prendre du recul est à valoriser, peut-être dans des fonctions de coaching de jeunes. C'est ainsi que les entreprises pourront "keep talented women on the road to
success".

11.2.05

Qualité de vie

Pour introduire au développement durable les populations aisées des pays riches qui n'ont pas envie de faire de compromis dans leur mode de vie, on utilise souvent le terme "qualité de vie". On dit alors que agir en faveur du développement durable, c'est chercher à améliorer la qualité de vie : moins de bruit dans les villes, plus d'espaces naturels protégés, moins de pollution pour améliorer sa santé, etc.
C'est un peu triste de devoir réduire le développement durable à ceci. Mais si c'est la seule manière de toucher ces personnes sans les choquer et les rebuter, cela vaut la peine.
La bataille actuelle contre les 4x4 dans les villes en est un exemple (bruit, consommation, pollution de l'air).
De même que l'offensive contre les sacs plastiques des supermarchés (pollution visuelle, problème d'élimination).
Ou la publicité pour nous inciter à boire l'eau du robinet (la seule qui est livrée à domicile, quand on veut).

Innovation

Moi, je crois que l'innovation technologique (et la recherche scientifique) peut apporter des solutions à nos problèmes. Pour de nombreuses raisons. On ne peut ni revenir en arrière, ni contrer la nature même de l'homme qui cherche à progresser. ("Pourquoi j'ai mangé mon père", Lewis Roy). Il faut travailler pour que nos valeurs éthiques nous permettent de l'utiliser dans le bon sens.

10.2.05

Responsabilité sociale d'entreprise

Juste un exemple, pour commencer : http://www.starbucks.com/aboutus/csr.asp.
C'est à mon avis un bel exemple de démarche complète (les hommes et la nature). Je ne préjuge pas de la qualité des actions ou des assertions, mais c'est une bonne introduction pour qui veut comprendre ce que fait une entreprise privée qui dit être active dans sa responsabilité sociale et environnementale.

Mise en oeuvre d'une démarche

La mise en oeuvre d'une démarche de responsabilité sociale, pour une entreprise, ou de développement soutenable et équilibré, pour une collectivité locale, c'est avant tout :

  • une attitude, un comportement de précaution, de prévention et de solidarité qui vise le long terme, et qui nécessite un changement de mentalité fondé sur un rappel des valeurs fondamentales humanistes
  • une grille de lecture qui permet de classer les choix et les décisions selon leur impact sur la performance économique, la protection de l'environnement, le développement personnel et le rééquilibrage social.
    .

Une démarche plus que des principes

On a beaucoup parlé des principes du développement durable. Le rapport Bruntland (1987) et la conférence de Rio (1992) les ont bien mis sur la table. Mais que fait-on ensuite ? 20 ans après Rio, les progrès concrets sont peu à l'échelle de ce qu'on espérait, mais ils sont en fait immenses si l'on se réfère au changement de mentalités qui peu à peu fait son chemin.
Car mettre en oeuvre un développement soutenable et équilibré c'est d'abord et avant tout démarrer un processus de changement des mentalités, et vous savez comme moi que cela ne se fait pas du jour au lendemain.
Si je vous rappelle trois principes, celui de précaution, celui de prévention et celui de solidarité, vous trouverez des dizaines de preuves que les choses changent. Même si au plan politique cela ne va pas vite, vous constatez comme moi que l'on est avide des nouvelles de la recherche dans le domaine des énergies de substitution (preuve que l'on espère que quelquechose nous permettra enfin de nous libérer du pétrole), ou que l'élan de solidarité envers l'Asie du Sud a dépassé les aides d'urgence classiques.

8.2.05

Corporate governance ?

Oui, bien sûr. Pour les entreprises c'est aussi important d'avoir des règles de fonctionnement établies, partagées et respectée, que de faire attention à l'environnement. Donc cela fait partie des choses qu'elles doivent éventuellement revoir.
Cela va avec l'éthique de l'entreprise dans ses relations avec ses tiers et ses employés.
Il n'y a pas d'entreprise éthique, il n'y a que des personnes qui fondent leur action sur une éthique personnelle.

28.1.05

Métabolisme industriel

C'est l'étude des flux d'entrée et de sorties d'un écosystème (c'est à dire un ensemble que l'on peut isoler de ce qui l'entoure). Mais au lieu de s'attacher à leurs valeurs monétaires, on étudie les valeurs physiques (quantités, composition). Liens avec les parcs de symbiose industrielle. On établit des bilans de masse, on estime les flux et les stocks, on retrace les itinéraires.
Le métabolisme du jus d'orange nous dit que pour 1 verre de jus, il faut en moyenne 22 verres de matière (eau, hydrates de carbone, etc) pour la production, la transformation et le transport.
Question : on dit qu'il faut utiliser moins de matière pour fabriquer les produits. Mais quel est l'utilité de construire un grille-pain léger qui sera bon à jeter après 2 ans d'utilisation, s'il faut ensuite l'éliminer ou le recycler ? Ne vaut-il pas mieux un grille-pain solide qui dure 20 ans ?

Marketing et communication

Les entreprises doivent communiquer sur leurs actions en faveur du développement équitable et soutenable.
Elles doivent le faire car c'est dans la logique d'une économique ouverte et libérale, qui n'est pas mise en question dans la conception habituelle du développement durable.
Mieux vaux le faire, même mal, que pas du tout.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron.
Un marketing "éthique" est probablement ce qu'il faut viser.

Ethique

Dans les codes de conduite que les milieux économiques et politiques devraient se donner, après consultation de leurs parties prenantes.
Dans les valeurs personnelles (cf éducation au développement durable).

Aide au développement

J'ai l'intuition qu'il faudrait supprimer toutes les aides au développement. Toutes les aides des organisations des Nations Unies, même les aides alimentaires, sanitaires et sociales - les aides alimentaires pouvant être supprimées par palier.
Toutes, sauf celles qui concernent l'éducation et la formation.
Et sauf celles que des personnes privées souhaitent organiser.
L'éducation est la seule aide qui apporte un bénéfice à long terme car les connaissances et le savoir-faire sont capitalisés par les personnes qui en ont bénéficié.
A suivre... Réagissez...

Education au développement durable

Sans éducation au développement durable, il n'y aura pas de développement durable.
L'empirisme et le pragmatisme nécessairement inclus dans la définition de l'objectif, et dans les outils choisis pour l'implémentation, nécessite que chacun recoive l'information et la formation nécessaire pour pouvoir lui-même, personnellement, faire les choix qui s'impose. Même si tous les acteurs publics et privés prenaient les meilleures décisions possibles dans leurs politiques et pratiques, cela serait incomplet si les individus eux-mêmes n'ont pas appris et compris les enjeux et les bons comportements.
Donc si l'éducation ne permet pas de rappeler les valeurs fondamentales de notre société, sans lesquelles le développement économique continuera à se faire au détriment de la planète et de l'homme, nous n'atteindrons pas notre objectif.

Relativiser

Ce qui est équitable (pilier social) et viable (pilier environnement) ICI et MAINTENANT, ne l'est pas implicitement LA-BAS et DEMAIN.
Est-on certain qu'une délocalisation d'usine européenne dans un pays d'Asie est mauvaise ?
A priori, elle est mauvaise pour l'Europe, qui perd des emplois et des revenus. Mais comme toute CRISE, elle peut être porteuse d'OPPORTUNITES. Par exemple, si les employés ont été formés avant et après leur licenciement pour développer leur EMPLOYABILITE, ils devraient rebondir dans une nouvelle situation. Trop de confort provoque la sclérose.
A priori, cette même décision est bonne pour l'Asie. Mais si cette délocalisation se fait uniquement pour des raisons de coût et sans être une oppportunité de progrès dans les pays en développement je ne pense pas que la délocalisation soit bonne du point de vue du développement durable. Par exemple si les conditions de travail ne respectent pas les normes pour le développement social et personnel des employés, ou si l'environnement n'est pas préservé.

Micro-crédit

Le micro-crédit est reconnu comme un outil efficace pour promouvoir l'esprit d'entreprise : c'est un élément clé pour les individus désireux de créer et développer leur propre entreprise.
A ce titre, il va dans le sens du développement durable ("si je te donne un poisson, tu auras à manger aujourd'hui, mais si je te prête ce qu'il faut pour acheter une canne à pêche, tu pourras manger tous les jours, vendre des poissons au marché et me rembourser ton prêt pour que je puisse le confier à un autre").
Mélange de solidarité et d'économie de marché, cela consiste à octroyer des prêts modestes à court terme aux exclus du système bancaire, afin qu'ils créent leur activité économique.
Une des questions essentielles que se posent les organisations qui accordent des micro-crédit est : prêter à intérêt ou pas, si oui, à quel taux ? Certains taux usuraires ont acculé les bénéficiaires dans des situations inextricables, mais les banques disent qu'il faut un taux raisonnable pour inciter les gens à rembourser... Où se situe la bonne solution ? Je dirais que cela dépend du contexte. En Bolivie, Voix Libres pratique des micro-crédits sous forme de prêts solidaires sans intérêts accordés à de petites communautés. L'effet positif et démultiplicateur est immense : www.voixlibres.org

27.1.05

Stratégie environnementale

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles une entreprise peut s'engager dans la gestion environnementale :

  • Une raison défensive, pour éviter les pénalités des infractions aux réglements anti-pollution.
  • L'amélioration de la performance opérationnelle : économie de coût. Consommer moins d'eau ou de pétrole, c'est bon pour l'environnement, mais c'est aussi faire des économies pour l'entreprise.
  • Parce qu'une entreprise qui fait attention à l'environnement (consommer moins de ressources naturelles, rejeter moins de déchets) est une entreprise bien gérée. Les hommes qui font l'entreprise sont fiers de voir que celle-ci respecte les valeurs communes de protection de la planète. Cela accroit leur fidélité et leur engagement.
  • Meilleure gestion du capital matériel et immatériel; diminution du coût d'acquisition du capital. Les investisseurs exigent des entreprises qu'elles prennent des mesures pour diminuer les risques environnementaux.
  • Parce que cela correspond à une demande du marché. Les clients et consommateurs demandent maintenant à leurs fournisseurs d'être attentifs à leur impact sur l'environnement.
  • Parce que cela représente un avantage concurrentiel, une véritable stratégie. Et c'est cette quatrième raison qui est la plus puissante. Une entreprise qui a une véritable stratégie environnementale, plus qu'une gestion au coup par coup des problématiques de l'environnement, est à même de s'éloigner des domaines où le risque est trop grand, et d'aller vers ceux où elle pourra créer de la valeur pour le long terme.

Développement soutenable et équitable

Au terme de développement durable, je préfère celui de développement soutenable, ou viable, qui se réfère au volet écologique de la question, et de développement équitable, qui se réfère au volet social, ou sociétal.
Il ne faut ni sous-estimer la complexité du sujet, ni se hâter de juger ce qui est bien ou mauvais. C'est la mise en relation des éléments, la perspective et la dynamique engagée qui comptent.

Ecologie industrielle

L'écologie industrielle est un excellent moyen pour le monde économique d'entrer dans le développement soutenable et équitable. C'est une vision globale, intégrée et dynamique de tous les composants du système industriel et de leurs relations avec la biosphère. Evidemment, la technologie en est un élément essentiel car on y fait le postulat que la recherche et l'innovation scientifique permettra de résoudre les conflits et menaces pour la planète et l'avenir de l'homme.
Les études qui sont faites dans ce domaines sont pragmatiques et réalistes car elles sont toujours évaluées par le critère économique.

Plusieurs axes sont abordés dans cette stratégie qui vise à rendre le système
industrielle pérenne :

  • on peut valoriser les déchets, qui deviennent des ressources pour d'autres
  • les cycles de matière peuvent être bouclés, c'est à dire que rien ne se perd, tout se réutilise, en évitant les fuites.
  • le recyclage n'est pas la panacée.
  • il faut chercher à dématérialiser les produits. Par exemple on ne vend pas un produit, mais on loue la fonction qu'il remplit. Ou aussi, il faut produire plus avec moins de ressources, et ceci sur le long terme
  • ll faut passer progressivement à des sources d'énergie contenant moins de carbone fossile.

http://www.icast.org/livre.html
http://mitpress.mit.edu/catalog/item/default.asp?sid=FE26C885-DAA1-4485-8602-4D22D04A064F&ttype=4&tid=32


25.1.05

Elan de solidarité

L'élan de solidarité exprimé par certains dirigeants lors du Forum de Davos, n'est pas uniquement la suite de celui qui s'est exprimé lors des catastrophes causées par le tsunami de décembre en Asie du Sud. Ce n'est pas non plus seulement le résultat de l'action des altermondialistes, que certains participants de Davos pourraient souhaiter reprendre à leur compte (comme celle des écologistes dans les années 80). C'est je pense en grande partie le résultat du long et lent mais certain mouvement en direction du développement durable.
Les dirigeant savent que le développement économique et social passe par un rééquilibrage entre les pays riches et les pays pauvres, et par conséquent, une aide aux pays pauvres.